Le ministère de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal intensifie ses efforts pour créer un environnement favorable et inclusif pour les personnes vivant avec le diabète. Cette ambition a été réaffirmée par Serigne Mbaye Secrétaire, secrétaire général du ministère, lors de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le diabète.
Sous le thème “Chaque personne vivant avec le diabète, être à la possibilité de mener une vie saine” , cette journée s’inscrit dans la campagne 2024-2026 intitulée “Diabète et bien-” . Le secrétaire général a souligné que cette initiative est un appel clair à placer le bien-être des patients au cœur des actions sanitaires.
Le ministère entend mobiliser toutes les ressources disponibles pour répondre aux besoins des personnes atteintes de diabète. Cela comprend la mise en place de partenariats solides, le renforcement des services de prise en charge, et l’amélioration de l’accès aux soins, en particulier au niveau des soins primaires.
Des chiffres alarmants sur le diabète au Sénégal
Selon les données de l’OMS en 2019, 53 % des décès liés au diabète dans le pays concernent des personnes de moins de 70 ans, et la prévalence de l’hyperglycémie à jeun atteint 7 %. Cette situation nécessite des actions immédiates pour renverser la tendance.
Serigne Mbaye a insisté sur l’importance de soins adaptés, réguliers et accessibles pour permettre aux patients de mener une vie saine. Dans cette optique, des programmes de formation sont déployés pour renforcer les compétences des professionnels de la santé.
Soutien émotionnel et solidarité communautaire
Le ministère ne se limite pas aux aspects médicaux. Conscient des défis émotionnels liés à la gestion du diabète, il encourage la création de structures de soutien telles que les associations de patients. Ces initiatives visent à briser l’isolement et à offrir un accompagnement moral aux personnes diabétiques.
Dr Aloyse Waly Diouf, représentant de l’OMS au Sénégal, a rappelé que plus de 24 millions d’adultes vivent avec le diabète en Afrique, et la moitié d’entre eux ne sont pas testés. Si rien n’est fait, ce chiffre pourrait grimper à 54 millions d’ici 2045.
Avec seulement 1 % des dépenses de santé consacrées aux soins du diabète en Afrique, l’enjeu est immense. Au Sénégal, cette mobilisation du ministère de la Santé représente une étape cruciale pour sensibiliser, éduquer et offrir des solutions concrètes aux patients et à leurs familles.
Le bien-être des malades du diabète ne peut être assuré sans un effort collectif et continu. C’est ensemble, avec le soutien des institutions, des professionnels de santé et de la communauté, que le Sénégal pourra relever ce défi de santé publique.