Il y a quelques mois, l’arrestation d’une vendeuse commercialisant des produits favorisant l’augmentation du postérieur défrayait la chronique et secouait la toile.
Cette dernière ayant récemment été élargie de prison après avoir purgé sa peine, tout porterait à croire que le phénomène s’essoufflerait. Mais c’était sans compter une tendance beaucoup plus virale, qui prend une allure inquiétante.
Entre artifices, superficialité, et bodyshaming les réseaux sociaux deviennent des canaux de promotion qui exhibent des femmes pulpeuses aux calibres douteux.
Plus surprenant, des « starlettes » du petit écran évoluant dans des séries à succès ou d’autres reconnues dans des émissions et plateaux télévisés, s’adonnent à une curieuse propagande vantant les mérites d’opérations chirurgicales esthétiques : Abdominoplastie, Liposuccion, Augmentation Mammaire, BBL [Brazilian Butt Lift], Rhinoplastie etc…
Des mises en scènes aux allures de témoignages spontanés, et qui présentent ces lourdes interventions médicales comme de simples formalités au terme d’un séjour plaisant couronné d’une parfaite prise en charge.
Mais que cache l’envers du décor ? Ces « Agences de Tourisme Médical » ont littéralement pignon sur toutes les plateformes sociales, et une simple investigation permet de remonter les travers de l’une d’entre elles, devenue très familière sur toutes les lèvres.
Son appellation aux consonances glamour, n’est rien d’autre qu’un blanchiment du nom initial de cette entreprise, fondée par des personnes issues de la même famille suite aux scandales révélés et médiatisés en France par des « Influenceurs » de renom.
Des dénonciations accablantes qui font froid dans le dos et qui semblent méconnues du public africain ou des adeptes sénégalaises en l’occurrence.
Un fait curieux suscite certaines interrogations telles que le choix du ciblage géographique, ou encore la gratuité des prestations offertes.
Les témoignages de personnes lambda sont loin des retours d’expériences féériques relatés par les « célébrités ». Et ces storytelling scénarisés concourent à alimenter un planning chirurgical de plus en plus prisé.
La récurrence de ces pratiques semble se banaliser. Comment la sensibilisation pourrait laisser place à de véritables campagnes punitives de dissuasion, lorsque les conséquences futures restent encore très floues ?