C’est un dossier qui continue de faire couler beaucoup d’encre. Entre le contrat publicitaire liant la LONASE au Groupe Futurs Médias (GFM), des clauses jugées suspectes et un revirement consécutif à la polémique, l’affaire soulève de vives interrogations sur les relations ambiguës entre certaines institutions publiques et les médias.
Mais le cas est bien plus profond qu’il n’y paraît. En réalité, plusieurs organes de presse ont signé des conventions similaires avec la LONASE. Des clauses qui, sous couvert de partenariats publicitaires, imposeraient aux médias de taire toute information susceptible de nuire à l’image de l’institution, y compris lorsqu’il s’agit de faits relevant de l’intérêt public.
Plus préoccupant encore : le Directeur général, Toussaint Manga, a accordé des contrats publicitaires de plusieurs millions à des organes non reconnus par l’État lors des récentes réformes du secteur des médias. Une démarche en totale contradiction avec la politique du nouveau régime, qui prône l’assainissement du paysage médiatique et la valorisation des structures respectueuses du Code de la presse.
Ce focus met en lumière une situation délicate au sein d’une société nationale déjà marquée, par le passé, par des scandales retentissants. Or, à la lecture des pratiques actuelles, le risque est réel de voir ressurgir ces vieilles méthodes… voire d’assister à des dérives encore plus préoccupantes.