Vendredi dernier, des Sénégalais regroupés autour d’une initiative dénommée « Rappel à l’ordre » ont battu le macadam pour exiger la libération de ceux qu’ils considèrent comme des détenus politiques. Un acte qui n’a rien d’anormal dans une démocratie. C’est d’ailleurs ce qui justifie l’autorisation accordée par le préfet de Dakar aux organisateurs de la marche.
Cependant, il existe un écart considérable entre les raisons avancées par ces défenseurs autoproclamés de la justice et ce qui a réellement conduit certains dignitaires de l’ancien régime en prison.
Des corps de contrôle, connus pour leur indépendance, ont enquêté et établi des rapports qui ont incriminé plusieurs personnalités. Ces dernières, une fois entendues, n’ont malheureusement jamais pu prouver le contraire de ce qui leur est reproché.
Respect des procédures !
Contrairement à ce à quoi les Sénégalais étaient habitués, cette fois, toutes les procédures ont été respectées. Jamais une contestation sérieuse sur la forme d’un quelconque dossier n’a prospéré sur la place publique. Pour les députés, leurs collègues ont procédé à la levée de leur immunité parlementaire, et les anciens ministres sont passés devant la Haute Cour de justice. Rien que le respect des règles de droit peut témoigner de la sincérité de notre justice dans ces dossiers.
Détenus politiques, vous dites ?
Dans certains cas, il s’agit d’opérations considérées comme suspectes, que des banques ont signalé à la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF). Dans les rapports établis par les corps de contrôle, aucune raison économique ne justifie certains flux financiers, et les auteurs eux-mêmes n’ont pas su convaincre les enquêteurs.
Des centaines de milliards ont quitté le Trésor public pour atterrir dans des comptes bancaires appartenant à des individus, sans motifs valables. De fortes sommes d’argent ont transité par des comptes appartenant apparemment à des tiers ou à des sociétés, toujours sans justification économique.
Les personnes poursuivies pour association de malfaiteurs, détournement de deniers publics en bande criminelle organisée, blanchiment de capitaux, etc., n’ont jamais réellement cherché à prouver leur innocence. Certains ont même proposé en titre de cautionnement aux autorités judiciaires une fortune qui frôle l’insolence, et dont l’origine est plus que douteuse.
Au lieu de réclamer justice pour les pauvres Sénégalais, à qui on a vidé les caisses de l’État, des acteurs de la société civile se sont alliés à des hommes politiques pour prendre la défense de personnes qui, elles-mêmes, n’assument pas leur défense si ce n’est en invoquant des arguments médicaux pour échapper aux mailles de Dame Justice.
Quand l’audace frôle le cynisme
Cette audace prouve qu’au Sénégal, être milliardaire (même si l’argent est volé ) est un privilège. On cherchera à vous blanchir sans vergogne, au détriment d’un peuple qui subit encore les préjudices du vol de ses biens et d’une dette cachée.
Face à cette situation, une question s’impose : les véritables victimes vont-elles laisser les défenseurs de leurs bourreaux occuper les rues et faire pression sur les autorités et la justice ?
Vraiment, ñii deñ ñoo yabb
Merci bcp ismayla wax nga lepou 🙏
Mansàlla la team. Xalaat tv je vous encourage dans votre combat pour le développement du pays vous faite un travail remarquable ✌🏾😍🔥
C’est vraiment triste de voir des inconscients et des sociétés si vils de défendre la cause des pilleurs de la république.