Le Directeur général du Port autonome de Dakar, Waly Diouf Bodian, s’est récemment prononcé sur la situation politique tendue entre la coalition Diomaye Président et le parti Pastef à travers un post sur le réseau social Facebook.
Dans une note publiée sur sa page Facebook, il a tenu à clarifier sa position :« Je ne me sens nullement concerné politiquement par tout ce qui se fait en dehors de Pastef. Mon périmètre et mon horizon politiques se limitent uniquement à Ousmane Sonko », a-t-il déclaré.
Cette sortie intervient dans un contexte marqué par des divergences au sein de la coalition présidentielle.
Le samedi 8 novembre, lors du grand meeting organisé au parking du stade Léopold Sédar Senghor, le président du Pastef, Ousmane Sonko, avait annoncé que des travaux étaient en cours pour refonder la coalition Diomaye Président afin de l’ouvrir à d’autres organisations politiques prêtes à se fondre dans le Pastef.
Sans la nommer directement, Sonko a laissé entendre qu’Aminata Touré ne pouvait pas diriger cette coalition, contrairement au souhait de certaines personnes, car elle serait citée dans un rapport de la Cour des comptes relatif à sa gestion du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Deux jours plus tard, une lettre signée par le président de la République annonçait la convocation de la conférence des leaders de la coalition Diomaye Président, en vue de mettre en place une nouvelle structure politique ouverte à d’autres partis et personnalités. Selon cette note, les travaux de refondation devaient être dirigés par Aminata Touré, une décision en total déphasage avec la dernière sortie d’Ousmane Sonko.
Mais la réplique du Pastef ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué, le parti a confirmé Aïda Mbodj à la tête de la nouvelle coalition, désormais appelée APTE.
Ces récents événements illustrent les tensions persistantes entre le président de la République et son Premier ministre.
La prise de position de Waly Diouf Bodian semble, quant à elle, annoncer les prémices d’une possible implosion du Pastef. Si une rupture devait se concrétiser, certains responsables seraient contraints de choisir entre leur président de parti et leur ancien secrétaire général.
Par ailleurs, l’absence du Premier ministre lors du Conseil des ministres de ce mercredi alimente les spéculations quant à l’avenir de sa relation politique avec le président, celui-là même qu’il avait désigné candidat du Pastef lors de la présidentielle de mars 2024, après avoir été déclaré inéligible.