L’ouragan « INJUSTICE », la tornade « SOUVERAINETÉ », le cyclone « RÉVOLUTION ». D’un seul maître, ont décimé la stabilité apparente des grandes nations disent les démocrates.
Plusieurs maux s’entremêlent, se croisent et se contractent dans un imbroglio mondial, aux enjeux économiques et financiers qui aiguisent l’appétit gargantuesque des puissances dominatrices.
Un dilemme vieux comme le monde qui a inspiré l’actuel découpage géopolitique sur fond de spoliations, et en faisant totale abstraction du respect impartial aux peuples illégalement dépouillés.
Tableau irréel d’un étranger s’introduisant chez vous sans y avoir été convié, prenant ses aises en délimitant votre espace, bafouant vos règles en imposant les siennes, vidant vos marmites, pillant vos armoires, vous intimant l’ordre de vous taire, semant violence et terreur si l’idée de s’insurger vous effleurait.
IMPOSSIBLE ou ABSURDE, me diriez-vous ? Telle est pourtant la caricature grossière de faits identiques observés dans la relation Nord-Sud, devenue aujourd’hui plus conflictuelle que jamais.
Selon la « théorie du complot », un nouvel ordre mondial serait en bonne voie pour pérenniser le schéma actuel. Les tractations souterraines vont bon train afin de coordonner les passations de pouvoir entre candidats aux scrutins présidentiels « choisis ».
Alors ! Un crime n’est jamais parfait, et lorsque l’arme se retourne contre son porteur, les dégâts peuvent annihiler toute chance de survie.
Qui l’eût cru ? Le 4ème Pouvoir, en l’occurrence les médias, outil de contrôle et de propagande, devenant presque obsolète face aux substituts qui lui ont ravi la vedette : les réseaux sociaux. Une prolifération de nouveaux canaux qui viennent affaiblir l’instrumentalisation par les lobbies en place des grandes chaînes télévisées historiques.
Car désormais, plus rien n’échappe aux radars d’un passant lambda filmant une scène insolite, sensationnelle ou exclusive. L’opinion mondiale tient désormais à portée de main le pouvoir et la liberté d’opinion de se ranger derrière les combats qui correspondent le plus à son entendement ou à ses aspirations.
Le couperet est alors sans appel ! Vif et tranchant. Le parti clairement pris lorsque plus aucun intermédiaire n’intervient entre la réalité des faits et celle souvent tronquée qui est livrée par les médias classiques.
Quelle lecture faire d’un « courant » qui semble distiller aux quatre coins de la planète les mêmes revendications ? L’équité sociale, la bonne gouvernance, la démocratie, la transparence, la redistribution des richesses, la méritocratie, la liberté d’expression, le développement durable, ne sont-ils que de vaines notions théoriques ?
Actuellement, oui. La grande majorité des États souverains ne le sont que sur le papier, faute d’être dirigés par des hommes intègres et soucieux du bien-être de leurs populations. Il suffit de se pencher sur les IDH, PIB, DETTE, CROISSANCE et autres indicateurs sociaux pour comprendre pourquoi, à l’heure du bilan, beaucoup saupoudrent la réalité du folklore en mettant en avant des réalisations matérielles ou des dépenses de prestige non prioritaires. Objets de surfacturations qui enrichissent illicitement de simples fonctionnaires d’États corrompus.
On peut permettre d’observer en Afrique la fronde qui a conduit aux soulèvements populaires entraînant des prises de pouvoir militaire dans la zone Ouest, qui a décidé de s’affranchir du jeu qui l’exploite. Résultat de toute la gabegie et de l’arrogance des régimes pilleurs.
Nos Républiques implosent. Certaines, victimes de corruptions, de détournements, du chômage ou encore de dictatures grimpantes, ont déjà pris le pli du changement, et mutualisent leurs forces en une jonction commune pour combattre l’adversité.
Laquelle ? LE SYSTÈME. Faisant grimer des dents les grands manitous de la France-Afrique, qui s’obstinent à maintenir leur emprise et leur domination, quel qu’en soit le prix…
Un endoctrinement qui puise racine à la source de nos pseudo-« indépendances ». Lorsqu’il a fallu castrer l’érection de toutes voix discordantes éveillant les populations contre l’asservissement socio-politico-économique qui se mettait en place, à leurs dépens et contre leurs intérêts.
La continuité d’une dépendance fomentée de toutes pièces, une lobotomisation vicieuse qui nous a convaincus de la toute-puissance de méthodes salvatrices, pensées par de « brillants » conquérants et présentées comme indispensables pour éradiquer le sous-développement.
Un SYSTÈME soigneusement entretenu par les capitalistes et la pléthore de larbins alléchés et obsédés par l’odeur de la richesse et du pouvoir, qui viennent grossir les rangs de cette arnaque à grande échelle, orchestrée par des associations de malfaiteurs en bandes minutieusement organisées.
Les glorieuses « indépendances » célèbrent assidûment tous les ans peinent à matérialiser et déployer les traités qui les entérinaient.
Un choc générationnel sans précédent bouleverse actuellement toutes les stratégies politiques des dinosaures, qui ont toujours pratiqué la théorie du « militant bétail ». Celle qui entretient un électorat alimentaire à coups de modiques sont dérisoires. Aussi simple que ça.
À cela s’ajoutent les attitudes qui révoltent. Le mépris, la condescendance, le sentiment de supériorité sont établis en normes par des pays agissant comme des propriétaires en terres conquises. Renforcés dans leurs postures par l’aide complice de gouvernants serviles et complexés.
La répression fait alors office de riposte aux révoltes. Il faut brimer la volonté d’émancipation et réduire au silence les alerteurs qui éveillent les consciences en dénonçant massivement la mal gouvernance.
Certains en payent le plus lourd tribut. Une addition salée de plusieurs martyrs, morts en exerçant leur droit constitutionnel de manifester pacifiquement contre les dérives anti-démocratiques de régimes collaboratifs. Morts pour avoir eu des ambitions saines. Morts pour avoir refusé de continuer à être des vaches à traire.
Puis le lot de blessés. Amputés, handicapés, estropiés, éborgnés, égratignés au corps et au cœur. Hématomes physiques et psychiques. Stigmates tatoués dans l’âme et douleurs muettes indélébiles.
Nos Républiques implosent. D’autres, localisés dans l’hémisphère « développé », qui subissent des tensions sociales exacerbées par l’inflation, les discriminations, les violences policières ou encore l’islamophobie, ont, elles aussi, participé au concert des révolutions au cours d’ émeutes, miroirs du reflet lugubre qu’elles projettent.
Cette nouvelle génération s’affirme et veut faire compter sa voix dans les décisions qui impactent son futur. Un vent de renouveau truffé de profils instruits, visionnaires, ambitieux, sur fond d’éthique, d’égalité et de justice.
Nous sommes à la lisière d’une fracture entre des pratiques révolues qui ont toujours œuvré pour maintenir le profit aux mains d’un cercle restreint, et le ras-le-bol d’une jeunesse se sentant de plus en plus lésée et désabusée.
Le rejet est profond, les contestations violentes. Et les téléphones filment, photographient, enregistrent.
Nous tenons nos sources les plus fiables, les plus objectifs, les plus désintéressées, les plus neutres, les plus rapides, les plus efficaces, les plus authentiques et les plus utilisés : nos smartphones – nouveaux temples de la Vérité, de la Justice, de l’Information et de la Communication.
Un cataclysme que beaucoup n’avaient pas anticipé, et essayait lamentablement de maîtriser en censurant certaines applications très en vogue. La crédibilité des médias classiques est désormais entachée grâce à l’information en temps réel traitée à l’abri des conflits d’intérêts, des guerres interposées entre empires ou clans, et des soudoiements à la presse corrompue.
La fiabilité des diffuseurs d’actualités se mesure à l’appartenance des journalistes partisans ou à la liberté de ce corps de métier censé disposer du droit d’informer juste et vrai.
La Communication et les Réseaux Sociaux, ces remparts solides contre toutes formes de despotisme et toutes tentatives de manipulation des masses, sont les symboles de la décolonisation des idées reçues et de la colonisation numérique d’esprits trop longtemps dupés.