Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal et par ailleurs, président du parti Pastef-Les Patriotes, continue de démontrer son leadership. En effet, malgré les tensions et controverses qui agitent parfois son parti, il parvient à calmer les ardeurs. Deux situations récentes illustrent bien son leadership ferme et apaisant.
En octobre 2024, la nomination de Samba Ndiaye au poste de président du conseil d’administration de la Société nationale des habitations à loyer modéré (SN-HLM) a provoqué un tollé général au sein des militants de Pastef. Considéré comme un adversaire du projet politique dudit parti, cette décision a suscité de nombreuses critiques contre le président de la République, Bassirou Diomaye Faye. Les militants, mécontents, désespérés et soucieux de l’image et de l’impact des alliés de Pastef n’ont pas hésité à exprimer leur désaccord. Des milliers de publications musclées et amères ont inondé les réseaux. D’ailleurs, à quelques semaines des élections législatives anticipées du 17 novembre, d’aucuns, ont même menacé de quitter le parti et de boycotter la liste des Patriotes.
Cependant, conscients des enjeux, Ousmane Sonko a rapidement réagi par une publication sur Facebook, dans laquelle il a calmé les ardeurs et invité ses partisans à la retenue. Cette intervention a suffi à dissiper les tensions, ramenant le calme dans les rangs.
Un autre épisode similaire s’est produit avec la nomination de Aoua Bocar Ly Tall au sein du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA). Cette décision, prise conjointement par Sonko et le président Diomaye Faye, a été négativement appréciée par certains militants. Ils ont rappelé des déclarations passées de Aoua Ly, où elle avait critiqué Sonko et accusé Pastef de régionalisme. La nomination a ravivé les tensions, avec des militants exprimant leur mécontentement et critiquant ouvertement la décision.
Sonko a une nouvelle fois pris la parole, cette fois à travers un live sur les réseaux sociaux, pour recadrer ses militants. Il a rappelé que toutes les nominations, y compris celle d’Aoua Ly, avaient été validées avec son accord. « Le Président de la République m’a consulté sur ce cas, et j’ai donné mon aval. Si une erreur a été commise, j’en suis tout aussi responsable que lui, » a-t-il affirmé. Sonko a également dénoncé les accusations « infondées » circulant autour de ces décisions, exhortant les militants à faire preuve de vigilance et à éviter les pièges destinés à diviser le parti. « Je demande aux membres de Pastef de revoir la méthode utilisée pour contester certaines décisions. Un État ne fonctionne pas dans les détails. On ne doit pas menacer le Président de la République ou tenter de lui faire du chantage, » a-t-il ajouté.
En ce sens, Ousmane Sonko a insisté sur les principes fondamentaux du parti, rappelant que la contribution à leur projet ne devait pas être motivée par l’attente d’un poste ou d’une récompense. « Tout le monde ne peut pas avoir un poste. Le fondement de notre projet est d’y contribuer sans rien attendre en retour, » a-t-il déclaré.
Dans cette tribune, il a également rendu un vibrant hommage à Bassirou Diomaye Faye, soulignant le sacrifice qu’il a fait en allant en prison pour défendre le parti et ses idéaux. « S’il est allé en prison, c’est parce qu’il n’a cessé de me défendre, » a rappelé Sonko, touchant ainsi la sensibilité de ses partisans.
Juste après cette sortie, les militants ont une fois de plus tourné la page, certains allant même jusqu’à exprimer des regrets et des excuses. Ce dénouement témoigne de l’efficacité du leadership d’Ousmane Sonko, capable de gérer les crises internes, tout en maintenant l’unité et la discipline au sein du parti.