Les figures publiques ont une responsabilité. Elles portent une influence qui dépasse leur domaine d’activité et façonnent consciemment ou non, les comportements et les aspirations de la jeunesse. Quand des artistes de renom comme Wally Ballago Seck et Pape Diouf, ou des lutteurs adulés comme Boye Niang 2 et Reug Reug, deviennent ambassadeurs de plateformes de paris sportifs, ce n’est pas une simple stratégie commerciale, c’est en réalité une trahison déguisée en opportunités.
Les paris sportifs ne sont pas un jeu anodin. Ils ne sont pas un moyen de s’amuser ou de se divertir comme veulent le faire croire leurs promoteurs. Ils sont une addiction insidieuse qui ronge les espoirs de milliers de jeunes, les enfermant dans un cycle infernal de pertes et d’endettement. Ces jeunes, souvent sans emploi et sans perspective stable, sont attirés par l’illusion du gain rapide, sans se rendre compte qu’à long terme, la seule certitude est qu’ils perdront bien plus qu’ils ne gagneront.
Aujourd’hui, les paris sportifs ont pris une ampleur inquiétante. Les matchs de football, autrefois sources de passion et de joie, sont désormais vécus sous tension, avec des supporters qui ne regardent plus le jeu, mais surveillent nerveusement leurs mises. Pire encore, des jeunes en viennent à voler, à mentir ou à s’endetter pour continuer à parier, espérant renverser leur malchance. Une fois qu’on a gagné, l’illusion persiste et il devient presque impossible d’arrêter, même avec des pertes colossales.
Dans ce contexte, voir des personnalités aussi influentes que Wally Seck, Pape Diouf, Boye Niang ou Reug Reug promouvoir ces plateformes est regrettable. Ces artistes et lutteurs ne sont pas de simples célébrités. Ce sont des modèles. Wally Seck, fils du légendaire Thione Seck, est un phénomène de la scène musicale sénégalaise, une référence pour des milliers de jeunes qui admirent son ascension, ses chansons, son langage et son style vestimentaire.
Quant à Pape Diouf, avec ses mélodies envoutantes, est une icône du Mbalax, un artiste respecté au-delà de nos frontières. Boye Niang 2 et Reug Reug eux, incarnent la résilience et l’effort dans la lutte et le MMA, inspirant la jeunesse particulièrement celle de la banlieue à persévérer et à croire en leurs rêves.
A cet effet, en acceptant de prêter leur image à une industrie destructrice, ils cautionnent un système qui alimente la détresse sociale. Leur notoriété est utilisée pour normaliser une pratique qui ruine des vies et brise des familles. Ce n’est pas un partenariat ordinaire, c’est une erreur monumentale.
Le Sénégal, comme beaucoup de pays africains, doit prendre conscience de l’ampleur du problème et mettre en place des régulations strictes pour encadrer ces pratiques. Mais en attendant, les leaders d’opinion doivent assumer leur responsabilité. Être une star ne se limite pas à briller sur scène ou sur un ring. C’est aussi savoir dire non à certaines offres, refuser de vendre son influence au plus offrant, et surtout comprendre l’impact de ses choix sur les générations futures. Il est encore temps pour ces icônes de revenir à la raison, mais aussi de comprendre que leur véritable richesse ne réside pas dans des contrats lucratifs avec des maisons de paris, mais dans l’héritage qu’ils laisseront à la jeunesse sénégalaise. L’histoire jugera ceux qui ont aidé leur peuple à se relever, tout comme elle retiendra ceux qui ont contribué à son déclin.
C’est vraiment regrettable
Ndax jotul nguur gi jële ko fi?
😭😭
Célébrités sans conscience
Gni dei dray lou bah gnoroullen. Qu’ils grattent juste de l’argent et c’est bon pour eux.
Qu’une bande d’émbecilles