La lutte sénégalaise est souvent présentée comme un sport national qui permet à de nombreux jeunes de sortir de la précarité et de se hisser au sommet de la réussite sociale. Cependant, une question demeure : la lutte avec frappe nourrit-elle réellement ses acteurs ?
En effet, depuis plusieurs années, des acteurs de la lutte sénégalaise, à savoir promoteurs et lutteurs, sont cités dans des affaires de supposée escroquerie, de trafic de drogue et d’autres activités illicites. Ces accusations soulèvent des interrogations sur la rentabilité et la viabilité économique de cette discipline pour ceux qui en vivent.
Si certains lutteurs de renom parviennent à amasser des fortunes et à investir dans l’immobilier ou d’autres secteurs lucratifs, d’autres, moins chanceux, peinent à joindre les deux bouts une fois leur carrière terminée. Les cachets parfois mirobolants annoncés lors des grands combats ne profitent pas à l’ensemble des pratiquants, et beaucoup doivent se tourner vers d’autres moyens de subsistance.
Dès lors, la lutte avec frappe est-elle réellement une voie de réussite durable pour ses acteurs, ou bien est-elle un mirage dont seuls quelques privilégiés tirent profit ? La question mérite d’être posée, surtout dans un contexte où la transparence et l’éthique dans ce milieu sont de plus en plus remises en cause.