Dans la nuit du mardi 3 décembre au matin du mercredi 4 décembre, des pluies inhabituelles ont été enregistrées dans plusieurs régions du Sénégal, notamment à Dakar, Saint-Louis, Louga, Linguère et Mbour. Bien que relativement légères, ces retenues, survenant en dehors de la saison des pluies, ont suscité l’intérêt des experts.
L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) explique que ces pluies sont le résultat d’une confrontation de masses d’air. Selon l’agence, il s’agit d’une rencontre entre une masse d’air frais et humide provenant d’Europe et une masse d’air chaud et sec située sur le continent africain. Leur interaction au-dessus de l’Afrique de l’Ouest a généré la formation de nuages, engendrant progressivement des écoulements, principalement dans les régions du nord et de l’ouest.
Le phénomène des “pluies de mangue”
Omar Kébé, ingénieur prévisionniste à l’Anacim, précise que ce phénomène météorologique particulier, fréquemment observé pendant les périodes de fraîcheur, est communément appelé “pluie de mangue” en wolof. Il explique que ces pluies ont entraîné la maturation rapide des grappes de mangues encore accrochées aux arbres.
Un phénomène récurrent mais potentiellement dangereux
Les pluies en période de fraîcheur ne sont pas un phénomène nouveau au Sénégal. L’Anacim rappelle qu’un incident similaire avait eu lieu du 9 au 11 janvier 2002, avec des pluies intenses et une fraîcheur marquée dans les régions du nord et de l’ouest. Cette situation avait provoqué d’importantes pertes humaines et animales, ainsi que des dégâts agricoles considérables.
Prolongation prévue jusqu’au 5 décembre
Les pluies, qui ont débuté le 4 décembre, pourraient perdurer jusqu’au soir du jeudi 5 décembre, selon les dernières prévisions météorologiques. Ce type d’événement met en évidence les spécificités du climat sénégalais pendant la période de fraîcheur et appelle à une vigilance accrue pour limiter les impacts sur l’agriculture et la population.