Le Sénégal vit une révolution politique sans précédent. Depuis l’élection de son président de la République à seulement 40 ans, suivi du Premier ministre Ousmane Sonko, âgé de 50 ans, et de l’élection d’El Malick Ndiaye, président du Parlement à 42 ans, le pays voit une nouvelle génération prendre les rênes. Jean Michel Sène, âgé de 30 ans et à la tête de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale, incarne parfaitement cette dynamique de renouveau. Ce rajeunissement de la classe dirigeante sénégalaise est incontestable et marque un tournant majeur dans la gouvernance du pays.
Avec un président jeune et dynamique, et une équipe dirigeante composée de trentenaires et de quadragénaires, le Sénégal s’engage dans une ère nouvelle où la jeunesse est au cœur des décisions politiques. Le gouvernement est résolument tourné vers un avenir où la jeunesse joue un rôle central, non seulement dans les discours mais aussi dans les actions concrètes de gouvernance. Cette ascension des jeunes dirigeants s’accompagne de nombreux défis sociaux, économiques et politiques. Le chômage des jeunes, qui reste une problématique majeure, ainsi que la question de l’immigration clandestine, sont au centre des préoccupations. En effet, avec une population où près de la moitié des citoyens ont moins de 20 ans, le pays est confronté à une pression démographique sans précédent. Le taux de chômage des jeunes, qui atteint 23,2% au premier trimestre 2024, alerte sur l’urgence de réformes et de solutions concrètes pour l’avenir.
Les jeunes du Sénégal et les enjeux d’une gouvernance inclusive
La jeunesse sénégalaise est aujourd’hui un acteur incontournable sur la scène politique. Très mobilisée lors des dernières élections, elle affiche des attentes claires vis-à-vis de la nouvelle classe dirigeante. Loin d’être passive, elle est déterminée à jouer un rôle actif dans la construction du pays, malgré les difficultés économiques persistantes. Le chômage endémique, la pression sociale et l’aspiration à un avenir meilleur alimentent une volonté collective de changement. Le président Bassirou Diomaye Faye, dans une sortie après la tragédie du naufrage d’une embarcation de migrants, a souligné la nécessité d’un changement de mentalité au sein des familles. Il a appelé à un soutien accumulé aux jeunes, les incitant à serrer la ceinture pour surmonter les obstacles économiques, mais sans sacrifier leurs rêves d’avenir.
Le Sénégal, un modèle pour l’Afrique ?
Le rajeunissement de la classe dirigeante au Sénégal positionne le pays comme un modèle de transformation politique en Afrique. En prouvant que la jeunesse peut diriger et impulser des réformes, le Sénégal inspire d’autres nations du continent. Cette révolution politique, portée par des dirigeants jeunes et déterminés, pourrait bien être l’un des moteurs de l’émergence du pays et de son rayonnement sur le plan international. Pour la première fois dans l’histoire, la classe politique sénégalaise semble prête à donner une place centrale aux jeunes dans la construction du pays, en réponse à une génération exigeante de changement et de progrès durable.