Le Sénégal progresse dans la lutte contre la corruption. Selon le dernier classement de l’indice de perception et de la corruption (ICP) 2024, publié par Transparency international, le pays a gagné deux points par rapport à 2023, atteignant ainsi un score de 45 sur 100. Cette avancée, bien que modeste, témoigne d’une dynamique nouvelle insufflée par le régime en place, qui affiche sa volonté de restaurer la transparence et de renforcer la gouvernance publique.
Avec cette progression, le Sénégal se hisse à la 69e position mondiale, aux côtés de la Côte d’Ivoire, du Bénin, et de la Sao Tomé et Principe. Toutefois, l’ICP 2024 rappelle que la corruption demeure un problème majeur à l’échelle internationale, avec plus de deux tiers des pays affichant un score inférieur à 50. La moyenne mondiale, stagnante à 43, illustre la complexité de ce combat.
Pour le Sénégal, ce léger bond dans le classement est un indicateur encourageant, mais il ne suffit pas à masquer l’ampleur des réformes encore nécessaires. La justice, l’administration publique et les marchés publics restent des secteurs où la transparence doit être consolidée afin d’éviter toute rechute.
Une gouvernance axée sur l’éthique et la redevabilité
Depuis son arrivée au pouvoir, le nouveau régime a fait de la lutte contre la corruption un axe central de son action. Plusieurs mesures ont été annoncées pour restaurer la confiance des Sénégalais. A cet effet, le gouvernement a procédé au renforcement des organes de contrôles, à une poursuite judiciaire accrue avec des dossiers sensibles et à la renégociation des contrats publics.Si ces efforts se poursuivent, le Sénégal pourrait améliorer son score dans les prochaines années et rejoindre les pays africains les mieux notés, à l’image des Seychelles 71%, du Cap-Vert (64%) ou du Botswana (59%). Le chemin est encore long, mais le signal envoyé en 2024 suscite de l’espoir en matière de transparence et de bonne gouvernance.
Merc