L’homme qui s’est vu présenter comme le messie de l’après-tyrannie cache en ses replis une histoire plus complexe. On nous a peint le portrait d’un sauveur potentiel, celui qui pourrait enfin libérer le Sénégal de ses chaînes financières, de la misère rampante et du sous-développement endémique. Cependant, une autre facette, moins reluisante, surgit lorsque l’on plonge dans le passé de cet individu, depuis ses jours en tant que directeur général des impôts et domaines jusqu’à sa nomination au ministère des Finances, puis à la primature.
Amadou Ba porte le fardeau d’un millier de dossiers, chacun d’entre eux semblant prêt à déclencher des enquêtes judiciaires, si seulement nous vivions dans un État de droit incontestable. Pour ceux qui avaient placé leur espoir de changement en l’actuel Premier ministre, il est temps de faire preuve de réalisme. Sa nomination semble davantage le résultat d’un choix éclairé par une élite désireuse de préserver ses intérêts plutôt que le gage d’une transformation radicale du système qui a maintenu le peuple dans une misère extrême depuis trop longtemps. Les apparences, comme on le dit souvent, peuvent être trompeuses.
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