Ce mercredi, en Conseil des ministres, deux projets de loi ont été validés, proposant la dissolution du Conseil économique, social et environnemental (CESE) ainsi que du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT). Le Premier ministre Ousmane Sonko et son gouvernement ont ainsi franchi une étape clé dans leur projet de réorganisation institutionnelle.
Ces textes, qui abrogent respectivement les lois organiques de 2012 et 2016 encadrant ces institutions, marquent une rupture avec le passé. Historiquement conçues pour jouer un rôle consultatif, ces entités étaient souvent signalées pour leur coût élevé par rapport à leur contribution effective aux décisions politiques.
Cette réforme, longtemps bloquée sous la 14e législature par une majorité parlementaire défavorable, a désormais le soutien massif du gouvernement. Avec 130 sièges obtenus lors des législatives anticipées du 17 novembre, le parti Pastef, dirigé par Ousmane Sonko, dispose d’une marge de manœuvre confortable pour concrétiser ces changements.
Si les nouvelles autorités justifient cette décision par la volonté de rationaliser les dépenses publiques, des voix critiques pourraient s’élever pour interroger les impacts sur le paysage institutionnel et démocratique. Les prochains débats parlementaires s’annoncent donc décisifs.
Babacar CISSÉ