Le dernier combat de lutte à l’arène nationale opposant Emile François Gomis dit Franc à Ama Baldé a été émaillé de quelques scènes de violences. A la suite de quelques manquements notés de la part des acteurs de la lutte, le ministère de l’intérieur a décidé de se retirer de cette discipline. Toutefois, ne faudrait-il pas une meilleure implication de l’Etat pour stopper la violence et l’anarchie qui règnent autour de la lutte ?
Depuis l’inauguration de l’arène nationale le 22 juillet 2018 par le président Macky Sall et son homologue chinois Xi Jinping, près de 17 morts ont été enregistrés lors de l’organisation de combat de lutte dans cette infrastructure située au Technopole de Pikine en pleine banlieue dakaroise. Ce triste bilan macabre reflète la violence et l’insécurité dans notre sport national. Pendant certains grands combats, les riverains de l’arène nationale sont exposés à d’énormes risques sécuritaires et certains n’osent pas vaquer à leurs occupations. Des malfaiteurs profitent de ces événements pour dépouiller les populations de leurs biens. Ils sont parfois en bande organisée et emporte avec eux tout ce qu’ils trouvent sur leurs chemins.
Au-delà de ces agressions, d’autres scènes de violences sont souvent constatés notamment des affrontements entre supporters. Pour mettre un terme à ce problème, le gouvernement à travers le ministère de l’intérieur avait sommé les organisateurs et le CNG de tout faire pour terminer leurs programmes avant 20H. Juste après cette annonce, un promoteur est sorti pour menacer les autorités sur les risques d’interrompre un combat si le timing imparti n’était pas respecté. Cette déclaration était sans effets car aucun rappel à l’ordre ne lui a été adressé.
Dans un communiqué publié par la police nationale hier, un autre problème majeur, source d’insécurité, a été signalé. Le nombre de billets vendu est supérieur au nombre de places disponible dans l’arène. Conséquence ? Des centaines de jeunes sont restés à l’extérieur du stade fauchant ainsi les prévisions des autorités en termes de sécurité. Pour remettre de l’ordre dans ce secteur, tous les acteurs doivent prendre leurs responsabilités et se conformer aux exigences des autorités étatiques. Ces dernières doivent également être fermes sur certaines décisions pour que l’ordre public soit respecté et que les riverains de l’arène nationale retrouvent leur quiétude.